Actualités de l’EFCTC
26 Fév 2021

L’acide trifluoroacétique présent dans la décomposition des gaz F ne présente aucun risque pour la santé humaine ou l’environnement

Cette évaluation [1] du Groupe d’évaluation des effets sur l’environnement (GEEE) du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) constitue la dernière mise à jour scientifique sur un large éventail de questions depuis leur dernière évaluation complète (2018). Il inclut un résumé complet de l’acide trifluoroacétique (TFA) et souligne que la plupart des PFAS ont des propriétés différentes du TFA. Certains HFC et HFO se décomposent en produisant des TFA dans l’atmosphère. Le résumé présente ces conclusions importantes, mais lisez le résumé complet, car il couvre ces questions de manière beaucoup plus détaillée :

L’acide trifluoroacétique continue d’être présent dans l’environnement, y compris dans des régions éloignées, mais pas à des concentrations susceptibles d’avoir des conséquences toxicologiques néfastes.

  • L’acide trifluoroacétique (TFA) est présent dans l’environnement sous forme de sel, avec une concentration sans effet observé (NOEC) pour les espèces aquatiques, qui est généralement > 10 000 μg/l. Le TFA est produit par la dégradation environnementale de plusieurs hydrofluorocarbures (HFC) et hydrofluoro-oléfines (HFO). L’analyse de 1187 échantillons d’eau de pluie prélevés dans huit endroits en Allemagne en 2018-2019 a révélé une concentration médiane et une concentration moyenne pondérée par les précipitations de TFA de 0,210 μg/l et 0,335 μg/l, respectivement. D’autres sources de TFA, en plus des réfrigérants et des propulseurs qui relèvent du Protocole de Montréal, peuvent être plus importantes mais moins comprises.
  • Des émissions fugitives de TFA ont été signalées dans des décharges, des stations de transfert et des incinérateurs dans des endroits où les installations de fabrication produisent des produits chimiques fluorés. Les concentrations actuelles de sels de TFA et de composés connexes dans le sol et les eaux de surface ne présentent pas de risques d’effets néfastes pour les plantes et les animaux aquatiques et terrestres.
  • Les mesures historiques et actuelles du TFA dans le sol et les eaux de surface indiquent des risques de minimis lorsqu’elles sont comparées aux concentrations sans effet (NOEC) dans les essais en laboratoire et sur le terrain. Les humains pourraient être exposés au TFA par l’intermédiaire de l’eau potable et des aliments, mais rien ne prouve à ce jour l’existence d’effets néfastes sur la santé.
  • Les sels de TFA présentent une faible toxicité aiguë pour les mammifères dans des conditions d’exposition environnementale.

Dans son document Summary Update 2020 for Policymakers [2], le groupe d’évaluation des effets sur l’environnement du PNUE a résumé ces conclusions scientifiques pour le TFA : La faible concentration actuelle d’acide trifluoroacétique (TFA) produite par la dégradation de plusieurs hydrofluorocarbures (HFC) et hydrofluorooléfines (HFO), est actuellement considérée comme ne présentant aucun risque pour la santé humaine ou l’environnement. L’acide trifluoroacétique continue d’être présent dans l’environnement, y compris dans des régions éloignées, même si les concentrations sont actuellement très peu susceptibles d’avoir des conséquences toxicologiques néfastes pour les humains et les écosystèmes [33,34]. Alors que le TFA est formé à partir des HFC et des HFO réglementés par le Protocole de Montréal, une grande quantité de TFA s’est formée naturellement pendant des millions d’années et s’est accumulée dans les océans. Une quantité inconnue provient des émissions fugitives provenant de la fabrication de produits chimiques, des sites d’élimination des déchets, de l’utilisation en laboratoire et de la dégradation des produits pharmaceutiques, des pesticides et des produits chimiques industriels contenant le groupe trifluorométhyle.

Remarques :

[1] Neale, R. E., Barnes, P. W., Robson, T. M., Neale, P. J., Williamson, C. E., Zepp, R. G., et al. (2021). Effets environnementaux de l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, des rayonnements UV et des interactions avec le changement climatique : Groupe d’évaluation des effets sur l’environnement du PNUE, mise à jour 2020. Sciences photochimiques et photobiologiques. https://doi.org/10.1007/s43630-020-00001-x. Voir les sections 7.8 à 7.11 pour l’acide trifluoroacétique (TFA).

[2] disponible sur le site du Groupe d’évaluation des effets sur l'environnement (GEEE)  | Ozone Secretariat (unep.org)